À l’ombre de l’Epiphanie, la liturgie nous propose aujourd’hui le texte de Matthieu.
Voici le moment favorable, le Kairos, où le Fils de Dieu s’est révélé « lumière ». Isaïe l’a bien prophétisé : « le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. Quelle est cette lumière ?
C’est une lumière qui se retire et habite « notre Galilée » où se réfugie notre être possédé, épileptique et paralysé.
C’est une lumière qui proclame la conversion, ébranle notre être et transfigure « nos plaies », marque de notre souffrance « portée », « guérie » et « revisitée » par l’Esprit.
C’est une lumière qui parcourt les villes et les villages, visite chaque visage, transperce les murs et annonce le « déjà là » et le « pas encore » faisant de la terre le Royaume de Dieu.
Bienheureux sommes-nous si nous nous laissons visiter par cette Lumière ; une Lumière qui nous brûle, blesse et guérit, qui nous transforme en des flammes d’Amour, des myrrophores portant la myrrhe de la compassion et de la miséricorde partout où elle nous envoie.
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