Matthieu 4, 18-22 

AU COMMENCEMENT
Jésus appelle ses quatre premiers disciples, au commencement de sa mission. La fluidité du récit et la soudaineté de la parole agissante et des actions-réponses sont interpellantes.

Jésus passe comme par « hasard », il voit deux frères jetant leur filet dans la mer de Galilée, une région, carrefour des nations, celle de tous les possibles et de tous les commencements. Puis, en s’avançant, Jésus voit, à nouveau, deux autres frères réparant leur filet., il les appelle et eux aussi se mettent à le suivre.

Oraison, © CSJ Paris

Le mot « Galilée » dont l’étymologie signifie « circuit » ou « cercle », accentue la redondance d’un presque même appel, comme une scène qui se répèterait sans se répéter vraiment. L’effet en boucle peut troubler, mais ne serait-ce pas qu’il nous interpelle aussi dans notre quotidien où Jésus passe, nous voit et nous appelle… aujourd’hui ?

Entendons-nous, comme André que nous fêtons en ce jour, l’invitation à le suivre et à tout quitter, pour une autre vie, sans en être vraiment une autre puisque Pierre et André continueront à jeter leur filet pour « pêcher » des hommes, tandis que Jacques et Jean seront peut-être appelés à « réparer » d’autres filets ?

En cette première semaine de l’Avent, première étape pour accueillir le Verbe qui se fait chair, laisserons-nous le Seigneur passer ?… sans l’entendre ?…

Le Seigneur passe…  / ouvriras-tu / quand frappe l’inconnu ? / Peux-tu laisser mourir la voix / qui réclame ta foi ?
Le Seigneur passe… / attendras-tu / un autre rendez-vous ? / Pourquoi tarder?  / Prends avec lui / le chemin de la vie. (CFC)

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