Matthieu-5,-1-12

« Heureux » ! Un mot universel, à la fois si simple et si précieux, quotidien et tellement rare. Ce refrain « heureux » qui scande l’Evangile de ce jour de la Toussaint, est un de ces mots que tous les humains de la terre voudraient recevoir comme un cadeau, quelque chose de normal et en même temps une perle de grand prix…

© Paroisse Alfortville
enfants du KT

En cette fête de tous les saints, espace immense du mystère de notre humanité accomplie et accueillie dans le cœur de Dieu, Jésus, assis au milieu de nous, ouvre la bouche et proclame sur chacun de nous, « Heureux êtes-vous ! Heureux es-tu ! ». Par cette bénédiction, il nous donne notre identité d’enfants du Père … d’homme à l’image de Dieu. Car, nous ne choisissons pas à partir de nos propres forces ou compétences mais nous nous engageons avec détermination dans cette promesse des Béatitudes, nous marchons vers ce que nous sommes, vers notre identité de fils du Père et de frères …

Cet « Heureux » est un appel pour chacun de nous à habiter pleinement notre humanité … à l’image de Jésus, dont les béatitudes nous révèlent le visage de vrai homme et vrai Dieu.
Cet « Heureux » est la mémoire de notre avenir puisque nous sommes en chemin vers l’accomplissement plénier de notre Humanité, personnellement et collectivement, « pour parvenir tous ensemble à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ (Ep 4, 13) ».
« Heureux » sommes-nous d’être appelés à devenir ensemble cet Homme, image et ressemblance de Dieu !

Un commentaire

  1. HEUREUX LES PAUVRES DE CŒUR, CAR LE ROYAUME DES CIEUX EST À EUX… HEUREUX LES CŒURS PURS, CAR ILS VERRONT DIEU (Mt 5, 1-12). C’est dans le choc des contraires et des oppositions, que jaillit la lumière. L’Homme découvre son chemin dans une lutte continuelle et incessante entre le bien et le mal, entre pleurs et consolations, où il ne se laisse pas abattre par les échecs, les chutes et les déceptions. La persévérance dans la foi, la patience dans l’effort, ainsi que le courage dans le travail, finissent par ouvrir des horizons nouveaux. Les béatitudes ne sont pas simplement des paroles de consolation que DIEU nous donne, pour calmer nos angoisses et apaiser nos inquiétudes. Elles sont le signe que tout ne s’achève pas avec l’échec d’un projet ou encore, les persécutions et lamentations ne signifient pas la fin d’une vie. À ceux qui pleurent, une voie de consolation est ouverte, et à ceux qui s’efforcent de se maintenir dans la douceur, la soif de justice, la pureté du cœur, le désir incessant de paix, DIEU accorde sa grâce, afin que ces désirs soient concrétisés. La sainteté n’est un mystère à chercher loin de nous. Elle n’est pas non plus simplement une récompense pour ceux qui auront bien vécu sur terre. Plutôt déjà, ce qui se glorifie aux cieux est ce qui s’était avant tout identifié ici-bas comme pureté, sincérité, justice, vérité. Et chacun de nous porte en lui les germes d’une vie de sainteté, qui sa matérialise dans la réalité concrète, à travers des actes conformes à la volonté de DIEU. Travailler au quotidien à purifier son cœur, chercher la justice et la paix en toutes nos initiatives, vivre du pardon et de la miséricorde, consoler ceux qui pleurent, sont autant de gestes simples qui nous font goûter aux joies de la miséricorde divine et de la sanctification. Ainsi, la sainteté est un chemin de vie qui se façonne et se précise chaque jour, à travers des chutes et des relèvements, quand l’Homme fait des efforts quotidiens pour se maintenir sur la voie des exigences divines. C’est le rapprochement entre la réalité humaine dans toute sa fragilité, et le mystère divin en train de se réaliser en nous : ‘‘Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de DIEU’’. Tout est donc lié à DIEU, qui devient ainsi pour nous une boussole, l’Omnipuissant qui attire tous les hommes à soi. Ainsi, rechercher la sainteté, c’est se détourner du Mal, s’éloigner de tout ce qui nous éloigne de DIEU. Bonne fête de tous les saints et bonne journée de travail
    Abbé KANDI ACHILLE, Archidiocèse de Bertoua

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