Matthieu 5, 1-12a

CONCITOYENS DES SAINTS 
Il y a deux façons d’envisager la sainteté : une première, assez décourageante est d’imaginer le beau Ciel hors de notre portée de pécheurs et pécheresses, et sa ronde des saints héroïques qui nous surplombent en contrebas du dur escalier de la perfection pas vraiment accessible.
Et une deuxième, qui nous promet qu’en Dieu qui s’est penché sur toute notre humanité et par Jésus qui nous éclaire et nous conduit, nous avons – dans l’Esprit Saint – accès auprès du Père (cf. Ep 2,18). « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu » (Ep 2,19).
La sainteté large et ouverte, c’est de l’imaginer, non sur un plan de récompense personnelle pour enfant sage, ni sur une discipline élitiste, mais dans la dynamique de tout un Corps, de toute une famille, de tout un Édifice en construction qui nous agrège, un par un, par notre baptême « pierres vivantes » de l’Église.
Tout est alors histoire d’attraction et de rayonnement entre nous, dans une intercession éternelle entre le ciel et sur la terre qui nous relie et n’a de cesse de s’élargir à l’infini.
Ainsi, la sainteté est cette ronde des saints, comme l’a peinte Fra Angelico, une dynamique de conversion, un chemin de vie pour aujourd’hui, un appel à vivre (dans nos fragilités et nos manquements) l’aventure de l’Amour.
Jésus, dans le sermon sur la montagne, ouvre et balise des voies d’accès de son royaume de lumière : la pauvreté de cœur, les pleurs, la douceur, la faim et la soif de la justice, la miséricorde, le pardon, l’innocence, la paix, les persécutions. Ensemble… marchons !

« Maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière » (Ep 5,8).

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