“Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils” (Hb 1, 1-2).
Dans le Fils, la loi et les prophètes sont récapitulés. Les deux témoins de la Transfiguration, Elie (la Loi) et Moïse (les prophètes), se sont retirés pour laisser la place à Jésus. “Levant les yeux, ils ne virent plus personne que lui, Jésus, seul” (Mt 17, 8).
Loin d’abolir ce qui est ancien, le Fils de Dieu le porte à sa perfection, à sa plénitude. Il le place sous la lumière du commandement nouveau, celui de la charité, ce “lieu de la perfection” (Col 3, 14), fondement de toutes les vertus.
Avec Lui, nous découvrons que la Loi n’est que l’expression de l’amour envers Dieu et envers le prochain comme Il l’a lui-même résumé dans le principal commandement de la Loi: “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force et tu aimeras ton prochain comme toi-même” (Mc 12, 30-31).C’est une Loi nouvelle, intérieure déposée en nous à laquelle nous avons à obéir. Elle n’abolit pas la Loi “extérieure”. Au contraire, cette dernière, loin d’être une obligation ou une soumission, elle n’aura d’autre but que de nous amener à l’écoute de l’Esprit qui demeure en nous. Elle ne sera accomplie que quand nous sommes totalement dociles à l’Esprit, quand nous pouvons dire: “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi” (Ga 2, 20).
Oui, tout se résume en cette unique attitude du cœur, de l’esprit, de l’âme et du corps, qui éclaire tout, commande tout, informe tout, unifie tout.Saint Augustin dit:
“Aime et fais ce que tu veux.
Si tu te tais, tais-toi par amour.
Si tu parles, parle par amour.
Si tu pardonnes, pardonne par amour.
Aie au fond de ton cœur la racine de l’amour.
De cette racine, il ne peut rien sortir que de bon!”
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