« Laisse là ton offrande et va…, après quoi, viens… » (v.24)
« Si votre justice n’abonde pas plus que celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (v.20) Quelle est donc cette abondance de fidélité qui ouvre la porte du Royaume aux disciples de Jésus ?
«Vous avez entendu qu’il a été dit aux Anciens : « Ne tue pas… Or moi je vous dis… » (v.21)
La mort qui semble régner sur notre planète nous effraie, nous trouble, nous scandalise… La mort des autres, par les autres, bien sûr. Mais Caïn ne sommeille-t-il pas en chacun de nous ? Avant que ta main ne tue, ta parole issue d’un cœur qui « brûle sans raison contre ton frère » (v. 22) ouvre à la spirale de la violence et t’entraîne toi-même dans la mort (géhenne de feu v. 22 ; Gn. 4).
Aucune loi n’a pu sauver l’humanité de la mort sinon celle, nouvelle et éternelle, scellée dans le sang de Jésus, versé par Amour, celle « écrite sur nos cœurs de chair », qui appelle au retournement intérieur.
« Laisse là ton offrande et va…, après quoi, viens… » (v.24)
Si le frère peut devenir l’adversaire, en Jésus l’adversaire peut devenir frère. Miracle de l’Amour. Notre monde nous en donne aussi de multiples témoignages. Christ Vivant est à l’œuvre.
En Sa Parole de ce jour, sur le chemin vers Pâques, Il nous appelle à la « mémoire », à la relecture, au réveil.
Dans nos actes d’offrande de ce temps de carême, le visage du frère offensé apparaît au miroir de Celui de Dieu. Dieu, notre Dieu, fait passer le frère avant lui, tant Il s’identifie à ce dernier, tant abonde sa miséricorde ! (v. 23-24)
« Laisse là ton offrande et va…, après quoi, viens… » (v.24)
« Que le Seigneur fasse croître et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous, à l’image de notre amour pour vous. Qu’il affermisse ainsi vos cœurs dans une sainteté irréprochable devant Dieu notre Père, lors de la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints. » (1Thes)
«Laissons-nous habiter par la passion de la fraternité ! » (Témoignage de nos sœurs Rima et Mariam An Nour)
«Le moment tout à fait favorable, c’est maintenant » (II Cor 6, 2)
Que nos mains tendues traversent « les ravins de la mort », vers la lumière du Ressuscité !
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