Matthieu 5, 20-26

SURPASSER
C’est un cri sans appel : notre justice doit surpasser celle de toutes les connivences et de toutes les compromissions humaines (v.20), elle doit être à la mesure du Royaume des Cieux et du cœur sans limite et sans mesure de notre Dieu. Nous avons à chercher en nous, à travers chaque éclaircie de l’âme et chacun de nos relèvements, la justice intérieure, signe de la Présence divine à l’intime et de son œuvre de transformation en nous. Elle seule met en cohérence nos désirs, nos actes et les commandements de la Vie.

© CSJ Caen, février 2021
Je pourrais déposer mon offrande extérieure sur l’autel ou dans le panier de la quête, mais Jésus m’appelle en premier lieu, dans l’aridité de mes manques d’amour à me réconcilier avec mon frère, ma sœur, … cette offrande intérieure.
Ce n’est pas facile, car c’est celle justement de mes propres empêchements à surpasser mes blessures et ma petite justice à vue humaine du donnant-donnant ou de l’esprit de revanche et de la vengeance…
L’offrande qui plait à Dieu, c’est mon esprit brisé et humilié, mon cœur broyé et déchiré de souffrir des relations difficiles, de ne pas comprendre, ne pas mettre la main sur, de ne pas savoir comment faire, de ne pas être à la hauteur.
Et là, je dois m’offrir, offrir jusqu’au dernier sou de ma culpabilité et de mon mal-être, abandonnant tout orgueil de ne pas me reconnaître impuissante à pardonner, à prier pour celui ou celle qui me fait mal, que je n’aime pas, ou mal, ou plus du tout.
Une offrande intérieure qui n’est plus que prière : « Seigneur, pardonne-leur. Seigneur, viens aimer en moi ».

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