Ce texte de Mathieu illustre avec les enseignements donnés, la béatitude des « purs de cœur ». En effet, l’œil est le canal du cœur, son contact avec le monde extérieur. C’est dans la qualité du regard posé que tout se joue et que tout acte est commandé.
Voir, désirer, s’approprier et séduire réduisent l’homme à un objet de convoitise où tout esprit est tué donnant lieu à des passions qui tourmentent, étranglent et engagent l’homme dans des actes irréparables et irréversibles. Il s’agit d’aller contre un esprit de « chasteté » par lequel chacun est respecté et vu dans sa dignité d’Homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, approché comme une « terre sacré » devant laquelle il faut ôter « les sandales » !
Oui, c’est un chemin de purification par excellence ! un chemin douloureux, chemin de sacrifice, chemin de dépouillement et de pauvreté… savoir se retirer, est un acte créateur. Bienheureux sommes-nous si nous le vivons ou au moins nous le désirons. Il s’agit bien de retirer tous nos sens extérieurs, faisant d’eux des « sens intérieurs » tournés vers le cœur, la demeure de Dieu ; ce Dieu qui s’abaisse et s’agenouille, se retire, meurt pour donner la Vie, sa vraie Vie.
Ainsi, tout l’être, corps et âme, sera baptisé par le feu de l’Esprit qui purifie, ébranle et revivifie faisant de chacun de nous des êtres « chastes » modelés par l’amour.
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