« Que votre langage soit : Oui ? Oui ; Non ? Non. »
Notre langue est agile à s’agiter. Qui n’a pas fait l’expérience d’entendre ses paroles déborder sa pensée ? De dire puis d’oublier de faire ?
Quelle confiance je crée, si je dis et ne fais pas ? Les humains sont souvent légers entre eux et avec Dieu ; La cohérence entre paroles et actes requiert la vigilance d’un travail sans fin.
« Ainsi mes sœurs, si vous aimez, faites en sorte que les paroles que vous adressez à un si grand maître, ne soient pas des paroles de compliment… Dire et faire, parler et agir, ce doit être tout un… A mesure que nous prouvons par nos œuvres que nos paroles ne sont pas de vains compliments, le Seigneur de son côté, nous unit de plus en plus à lui. » (Thérèse de Jésus, Chemin de perfection 32, 7.8.12).
Un commentaire
QUE VOTRE PAROLE SOIT “OUI”, SI C’EST “OUI”, “NON”, SI C’EST “NON”. CE QUI EST EN PLUS VIENT DU MAUVAIS (Mt 5, 33-37). L’Homme c’est sa parole, une parole digne de foi et de confiance, qui ne balbutie pas, qui ne dit pas une chose et son contraire. L’Homme s’assume en assumant ses dires et ses actes ; et la foi accompagne ce mouvement intérieur de l’âme et du cœur. La foi est une conviction, la garantie des choses qu’on espère. Or, cette conviction doit venir du fond de nous-mêmes, de la certitude que nous avons à mettre notre confiance en DIEU, mais aussi la capacité de savoir nous faire confiance à nous-mêmes. Elle nous fournit une certaine sérénité intérieure. Mais, quand il manque la foi, facilement l’Homme se laisse convaincre et corrompre par le malin. Le manque de foi est aussi le manque d’une certaine sérénité et confiance en nous. Car, il ne suffit pas de compter sur ses propres forces, pour avoir toutes les garanties de la vérité ou de la réussite. La foi va au-delà de ce que nous voyons et espérons. Elle est une barrière contre le jeu trouble du malin, qui sait semer la confusion dans nos cœurs, dans nos relations, dans nos convictions et dans nos prières. Bien des fois, nous prions, mais sans être sûrs de ce que nous demandons à DIEU ; et quand bien même nous LUI présentons nos supplications, nous sommes encore les premiers à semer le doute sur sa possibilité d’exaucer ou non nos prières. Comme quoi, nous sommes parfois l’obstacle aux innombrables grâces que DIEU peut nous accorder. C’est la foi, c’est-à-dire la conviction, la certitude de ce que nous espérons, qui nous fait obtenir effectivement les grâces divines. Quand ce que disent les lèvres coïncide avec ce que pense le cœur, le doute est surmonté, l’incrédulité est vaincue et la prière devient plus sincère et expression de notre foi. Croire c’est donc s’entraîner à faire coïncider nos désirs avec la volonté de DIEU, en tant qu’elle est plus grande que la nôtre. Bon week-end de méditation et de repos
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua