« Que ne dit-on, mais que ne peut-on vivre ! »20
« Vous avez appris qu’il a été dit »…, mais certes pas prescrit ! Ce sont les circonstances de la vie qui entraînent à ‘haïr’ les ennemis. Cette plus que répulsion qui bascule dans la violence en paroles ou en intention, nous pouvons la comprendre car souvent, que faire après avoir hurlé de douleur pour soi ou pour ceux que nous aimons, quand une agression fait perdre visage d’humanité, voire la vie ?
Comme à son habitude, Jésus renverse totalement nos perspectives et nous invite à nous situer bien en amont de toute agression violente. Commencer par nous plonger dans la source de l’amour toujours en commencement, amour d’un engendreur, d’un Père. Entrer pleins de confiance dans la relation de fils qui croient tout, espèrent tout : l’Amour n’a ni frontières ni conditions, si ce n’est celle de l’accueil.
Renouvelés jours après jours par cette conviction qui se transforme lentement en certitude, par cette expérience, nous aussi nous imiterons notre Père dont la perfection n’est autre que d’aimer toujours, envers et contre tout, sans jamais l’ombre d’une désespérance, les tout lointains que nous pouvons être, ennemis de temps en temps, parfois même bourreaux. Impossible ? Prenons résolument et avec persévérance un chemin qui transforme cet impossible car il a été ouvert et frayé par le Fils pour nous donner d’être des frères, le chemin de la prière et du compagnonnage de Jésus.
Un commentaire
« Renouvelés jour après jour dans cette conviction … dans cette expérience »
nous serons dans la joie, marchant vers la joie parfaite. Merci pour ce très beau commentaire.