« Pas un point … ne disparaîtra de la loi, que tout ne soit accompli ».
Accomplir, un mot plein de noblesse. Cela peut vouloir dire réaliser une tâche, qu’il nous revient de mener à son terme jusqu’au bout ou encore le fait de la réaliser parfaitement.
Ayant goûté le vinaigre, avant de remettre son souffle entre les mains du Père, Jésus crucifié dit :
« Tout est accompli » Jn 19,30
« Etape par étape il avait franchi
les cercles de la souffrance, du mépris, de l’abandon.
Il n’était plus de situation humaine qu’il n’ait partagée
et dans laquelle il ne se soit enfoncé y semant la présence de Dieu,
offerte enfin à tous les hommes.
Alors mieux qu’au dernier jour de la création
Dieu pouvait regarder le déploiement de son œuvre
et discerner en toute chose un trait du visage de son Fils.
C’est vraiment très bon. »°
En plongeant un peu dans l’Evangile nous voyons, entre autres, les acteurs de la passion du Christ accomplir l’Ecriture à divers moments, très différemment. Ainsi Pierre qui « se mit à jurer avec des imprécations : je ne connais pas cet homme » Mt 26,74 ; au jour de Pentecôte affirmera vigoureusement : « Que toute la maison d’Israël le sache avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous, vous aviez crucifié. » Ac 2,36
Chacun de nous accomplit l’Ecriture :
« Pas un point … ne disparaîtra de la loi, que tout ne soit arrivé »,
L’accomplissement s’offre à ma liberté :
quelle réponse vais-je donner dans les instants de l’Aujourd’hui ?
« Toi que j’ai renié
Toi que j’ai aimé
Donne-moi le repos de ce jour » °°
° Pierre Bellégo
°° Hymne de complies
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