Soigner la fraternité,
« La Parole de Dieu est un glaive à deux tranchants, vivante, énergique et tranchante. Elle pénètre jusqu’à diviser âme et esprit, articulation et moelles. Elle passe au crible les mouvements et les pensées du cœur…C’est à elle que nous devons rendre compte. » He 4,12-13
Aujourd’hui, Jésus, dans le Sermon sur la montagne, nous interpelle sur la fraternité. Prenons-nous soin du frère, de la sœur qui vit à mes côtés ? Comment soignons-nous nos relations ? Qu’en faisons-nous ? Laissons-nous se détériorer cette relation vitale dans la colère, la dispute incessante et usante, les invectives voire les injures, les paroles outrancières qui vont laisser des traces, des cicatrices ? Le tumulte des nations prend racine dans ce chaos.
Prendre soin de la relation, c’est reconnaître la terre sainte, un lieu où Dieu se fait Présence et où l’on ne s’avance que déchaussé de l’aplomb de toute suffisance et autosatisfaction. Le style de Moïse est l’humilité, c’est même sa signature. Thérèse de Jésus, dans son livre ultime des Demeures, se pose la question : « Pourquoi notre Seigneur aime tant la vertu d’humilité ? Il me vint à l’esprit que c’est parce que Dieu est la suprême Vérité et que l’humilité n’est autre chose que marcher dans la vérité. » VI Demeures 10, 7
Si nous adoptions ce style décidément évangélique pour aborder l’autre différent et forcément inquiétant, du moins déstabilisant dans son altérité, avec la règle d’or des relations que Jésus nous donne :
« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : c’est la Loi et les prophètes. » Mt 7,12
Et st Paul résume ainsi : « Celui qui aime son prochain a pleinement accompli la loi. » Rm 13,8-10
Chaque jour, nous est redonnée la grâce de vivre cette relation dans l’Esprit, avec l’onction de la douceur et de l’humilité, le respect et la bienveillance, l’écoute de l’autre, de sa différence, de ce qui le rend précieux pour Dieu : « ce frère, cette sœur pour qui Christ est mort. » 1 Co 8, 11
Aimer c’est respecter. « Vous commencerez par le respect. » Maurice Bellet
Osons commencer aujourd’hui.
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