Au concret de nos existences, l’Évangile nous pousse toujours à beaucoup de subtilités, de finesse de cœur et de discernement. En effet, qui oserait affirmer sans nuance, que nous ne devons pas chercher à être quelqu’un de bien, et qu’il importe peu de l’être aux yeux ou sous le regard des autres ?
Depuis notre plus tendre enfance, nous cherchons la reconnaissance de nos parents, de nos éducateurs et amis, et nous espérons, secrètement ou non, qu’ils confirment ce que nous faisons, nous disant que cela est bel et bon. Rien d’anormal, à condition que nous tentions de vivre cela ajustés au diapason qui résonne à l’intime, au secret de nous-mêmes, mieux encore, au nom de Jésus, à la suite de son appel. Vers où allons-nous avec lui ? Comment ?
Chez « notre » Père qui est là dans le secret, au lieu où nous pouvons vivre autrement que focaliser sur des apparences souvent hypocrites, sur des « qu’en- dira-t-on » ; là où notre être s’exprime en vérité, où notre cœur se met à agir à partir de lui-même. Dans cet espace dont nous pouvons peu à peu prendre la mesure, nous apprenons à distinguer les contours d’une autre présence. Nous nous exerçons à la reconnaître, et c’est notre récompense et notre joie.
En toutes nos actions, c’est le Père que nous cherchons et chercherons. La prière nous tourne délibérément vers Lui, le jeûne nous apprend à passer en second, et l’aumône met nos frères au centre de nos préoccupations. Ainsi, nous deviendrons des justes, des êtres accordés aux manières de Dieu. Et l’Évangile nous donne une clé qui ouvre toujours le cœur du Père : être, redevenir et se comporter comme des enfants.
Heureux l’homme, la femme qui murmurent la loi du Seigneur jour et nuit et qui empruntent le chemin de la confiance qui conduit vers la tendresse paternelle de notre Dieu.
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