Il ne faudrait pas confondre confiance et insouciance. Être insouciant, c’est flotter à la surface des choses, manquer d’attention, car rien n’aurait d’importance. Tandis que la confiance, c’est se fier à quelqu’un, c’est être en relation (v26.30.32).
Jésus invite autant à se détourner de l’insouciance que de l’inquiétude (v25. 27. 28. 31. 34). Car les désirs ou l’inquiétude du cœur nous ferment, nous rendent aveugles, inattentifs au don.
Entre insouciance et inquiétude excessive, il nous faut trouver l’équilibre en nous confiant à l’autre et à l’Autre. Argent (v24), nourriture et vêtement (v25.31), toutes choses dont les païens sont en quête (v32) ne doivent pas préoccuper outre mesure le disciple. Au contraire celui-ci est invité à lever les yeux, à chercher le Royaume de Dieu (v33) qui est moins un lieu à trouver qu’une attitude à cultiver : attitude d’ouverture, d’accueil et de souci de l’autre et de l’Autre.
« Un être humain est fait de telle façon qu’il ne se réalise… que par le don désintéressé de lui-même… cela explique pourquoi personne ne peut expérimenter ce que vaut la vie sans des visages concrets à aimer… » (Pape François, Fratelli tutti n° 87).
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