UNE SEULE PAROLE ET UNE SEULE MANIÈRE

Notre vie de disciple du Christ se trouve centrée sur un essentiel celui de la prière qui est notre relation personnelle au Dieu Vivant. De cette prière jaillit notre être de Fils et de frère, sans cesse renouvelé, nourri et transformé.

Il n’est donc pas étonnant que les disciples de Jésus, voyant prier leur Maître, lui ont demandé de leur apprendre à prier, comme lui, priait son Père. Et Jésus de leur confier notre trésor et l’héritage de toute l’Église : les mots mêmes de sa prière et son attitude de Fils sur lequel se penche tout l’Amour de Dieu « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le. »

La prière du « Notre Père » contient les sept demandes de chaque jour, celles qui nous assurent d’être accordés à Celui qui nous dispense de tout ce dont nous avons besoin pour vivre et qui fait de nous des frères et sœurs, et ses enfants : la sainteté du Nom de Dieu, la venue du Royaume de Dieu, l’adhésion à la volonté de Dieu, le don de la nourriture, le don du pardon de nos fautes, le pardon pour celles des autres, la délivrance du mal. Cette prière peut être dite, chantée sur tous les tons et répétée indéfiniment, elle ne s’épuisera jamais. Elle est, chaque jour, nouvelle, comme la manne au désert.

Pour saint Jean de la Croix, il n’y a pas d’autre manière de faire que celle de Jésus, pas d’autre parole à dire que celle priée par Jésus.

« Lorsque ses disciples lui demandèrent de leur apprendre à prier, il est évident que le Christ devait leur dire comment faire pour que le Père éternel nous entende et il leur enseigna les sept demandes du Pater noster, dans lesquelles sont compris tous nos besoins spirituels et temporels. Il ne leur a pas appris d’autres paroles ni d’autres cérémonies. Bien plus à un autre moment, il leur dit de ne pas parler beaucoup en priant car notre Père céleste sait bien ce qui nous convient. Il leur recommande seulement, avec beaucoup d’insistance, de persévérer dans la prière c’est-à-dire dans le Pater noster » (Jean de la Croix, 3MC 44,4).