La prière du Notre Père, dans l’évangile de Matthieu, est encadrée par deux appels :
Le premier (v7-8) nous invite à ne pas rabâcher comme les païens. Un peu plus loin, il est à nouveau question des païens (Mt 6,32) en quête du vêtement et du manger. Dans ces deux versets nous redisent
combien notre Père Céleste sait ce qu’il nous faut (Mt 6,8), ce dont nous avons besoin (Mt 6, 32). Il y a peut-être un appel à reconsidérer la prière non comme un moyen de plier Dieu à notre volonté, mais comme le lieu où nous ouvrir à la sienne, le lieu où cultiver la confiance en sa présence agissante dans nos vies.
Le deuxième appel (v14-15) nous invite à nous remettre mutuellement nos manquements. Comment accueillir la miséricorde, le Shalom (paix) de Dieu si nous sommes habités de colère, de rancune, d’envie de vengeance envers le frère ? Le pardon requiert de faire la vérité tout autant sur soi-même que sur l’autre. Qui est exempt de manquement ? Et pourtant, Dieu « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les jutes et sur les injustes (Mt 5,45).
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