Le nom de « père » est Incontestablement ce qui revient le plus dans l’évangile de ce jour, ce nom qui dit la présence de notre Dieu en ce qu’il est au plus intime de lui-même. Il n’est qu’à laisser résonner ce nom et ses harmoniques en nous : source, confiance, tendresse, miséricorde…
Il y a aussi l’insistance sur le pardon à donner, à demander et à recevoir. Il est exigé de nous pour ce qui concerne les fautes des hommes et donc de frères, et est la clé qui nous donne accès à la générosité surabondante de notre Dieu. Point d’excès de paroles pour le convaincre du bien-fondé de nos demandes, même si la prière requiert toujours une grande persévérance. La seule clause contraignante qui nous permet de recevoir les dons de notre Père, c’est le pardon que nous accordons nous-mêmes ! C’est lui qui libère le cœur des pierres qui empêchent la source de couler et d’irriguer nos vies. Cela nous est difficile, voire parfois impossible ? le Père sait de quoi nous avons besoin ! Ne nous lassons jamais d’être pauvres devant Lui, mendiants d’un don que nous désirons offrir encore et toujours à celles et ceux qui nous ont ou nous auraient offensés. Notre Père, qui ne peut être père qu’à la manière de Dieu, tout autre et pourtant si proche, nous l’accorde au moment favorable, dans l’éternel aujourd’hui de sa grâce. Son nom, son règne et sa volonté rayonnent et se manifestent déjà en tout ce que nous vivons, et continueront de se déployer à la mesure infinie de son amour, parce qu’Il nous donne le pain pour vivre, l’unique Pain de Vie, et qu’Il ne nous abandonne jamais à l’heure de l’épreuve. Notre Père sait vraiment de quoi nous avons besoin. Qu’il nous donne de rejoindre le lieu lumineux de la toute-confiance.
Père, mon père, je m’abandonne à toi. Je me remets entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
(Cf. prière d’abandon de Frère Charles de Jésus)
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