Qui est mon frère ? Une question toujours actuelle qui touche notre intériorité et visite notre identité profonde.
En ces jours, plus que jamais, la fraternité nous appelle à dépasser nos « frontières », aplatir nos remparts et construire des ponts de rencontre. Plus que jamais, le cri du frère casse la surdité de nos indifférences et le silence de nos initiatives.
Plus que jamais, le regard est porté vers l’essentiel, vers ce qui fait de l’autre une part cachée en moi, une terre à travailler et à labourer, un lieu qui accueille les pailles et les poutres pour allumer le feu de l’amour et baptiser toute relation jugée auparavant impossible.
Plus que jamais, le frère est le « moi autre » qui souffre, s’énerve, pèche, tombe et se relève, juge et pardonne. Ce sont ces failles qui ouvrent des brèches à un « Autre » qui va lui-même aimer en nous, pardonner en nous, regarder et vivre en nous.
Plus que jamais, nous avons besoin de faire nôtre la prière de mère Teresa de Calcutta :
« Seigneur, quand je suis affamé, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture. Quand j’ai soif, envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau. Quand j’ai froid, envoie-moi quelqu’un à réchauffer. Quand je suis blessé, donne-moi quelqu’un à consoler. Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d’un autre à partager. Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu’un dans le besoin. Quand je n’ai pas de temps, donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant. Quand je suis humilié, donne-moi quelqu’un dont j’aurai à faire l’éloge. Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu’un à encourager. Quand j’ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne. Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à prendre soin. Quand je ne pense qu’à moi, tourne mes pensées vers autrui. Amen. »
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