« Ne jugez pas » (v1). Mais ne faisons-nous pas cela tout le temps ? Peut-être l’important n’est pas de juger ou non, mais d’être attentif de ce que nous faisons du jugement ? Nous ne sommes pas responsables de ce que nous voyons, mais nous sommes responsables de l’interprétation que nous donnons à ce que nous voyons.
« Hypocrites » (v5), littéralement : homme au jugement perverti. Nous ne voyons que les apparences, l’extérieur. Seul Dieu connait le fond des cœurs. Juger est assez facile et nous implique peu. Alors que venir à la lumière, faire la vérité (Jn 3, 20-21) est plus difficile et nous implique, nous contraint à demeurer dans l’ouverture, consentant à ne pas tout savoir, mais à chercher, à demeurer en quête.
« La lampe du corps, c’est l’œil… Si ton œil est malade, ton corps tout entier est ténébreux » (Mt 6, 22-23). Jésus semble nous inviter à passer du jugement au discernement, à la lumière d’un A(a)utre pour éclaircir notre regard.
« De la mesure dont vous mesurez… » (v2). Prendre conscience, parfois, de l’étroitesse de notre regard, de notre cœur, aide à nous mettre en chemin vers un élargissement : « …Le Seigneur pour appui. Et lui m’a dégagé, mis au large » (Psaume 17,19-20).
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