DES FRUITS DE GLOIRE !

« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5,22-23).

Une personne conduite par l’Esprit Saint et qui ne s’en remet qu’à lui, donnera le bon fruit, selon la liste établie par saint Paul dans sa lettre aux Galates, mais elle est appelée avant tout à « se donner elle-même » sans chercher son interêt, travaillant pour le bien commun, en bonne ouvrière du Royaume de Dieu !

Jésus enseigne ses disciples à discerner et reconnaître ce qui vient de Dieu, ce qui est spirituel de ce qui ne l’est pas. Un critère pour reconnaître les faux prophètes et les faux disciples est de se méfier de leurs apparences (parfois trompeuses) pour se centrer sur le fruit. La superficialité du « déguisement » cache le cœur profond. La fécondité de l’arbre, quant à elle, révèle la dynamique de vie qui se déploie dans le temps et la patience, elle sous-entend aussi des critères de croissance et de prodigalité comme la bonne terre, l’ensoleillement, le passage de la fleur au fruit et la maturation de celui-ci. Mais il est surtout le don. Le fruit est par excellence l’offrande gratuite de l’arbre. Le fruit est le projet de l’arbre qui donne à goûter ce qu’il a de meilleur.

Même si nous devinons que l’unique fruit est Dieu lui-même : « goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ! » (Ps 33). Ainsi, Jésus tombé de l’arbre de la Croix est lui-même le Fruit qui se donne à manger à chaque eucharistie.

Si nous le suivons, il en sera de même pour nous : « Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte » (Rm 12,1). Ce que nous demandons par l’intercession de saint Irénée, évêque et martyr.