Dans la foulée des Béatitudes, pour le lecteur du moins, Jésus adresse à ses disciples autant de paroles (Mt 5, 13 – 7, 20) qui, mises en pratique, donnent, par leur ajustement à la volonté du Père, d’entrer dans le Royaume des Cieux, (Mt 7, 21).
Mais qui de nous n’a jamais buté contre ses limites à vivre de l’Evangile dans le concret de ses relations et engagements à l’autre et à l’Autre ? Et quand bien même nous remettons « l’ouvrage sur le métier », même constat d’échec, souvent. Cette expérience convainc que le lieu du combat est bien en amont des situations que nous rencontrons.
L’Evangile d’aujourd’hui en est une illustration, me semble-t-il.
Pour entrer, ici-bas, dans le Royaume des Cieux, Jésus nous invite à la mise en pratique de la Parole écoutée, un « faire » (pas inconciliable avec un « être » ou « être avec »), plutôt qu’un « dire » (« Seigneur, Seigneur »). Cette attitude, est celle de l’homme avisé dont la maison résistera à « la pluie, au torrent, au vent qui souffle ou se déchaîne », autant d’images qui renvoient à l’expérience de l’adversité dont notre condition humaine ne peut faire l’économie.
Quel est le secret de cet homme avisé ? Que manque-t-il à notre homme « des sables » ? Il lui manque « l’exercice » de la mise en pratique de la Parole, dans la constance et la durée, sans recherche de résultat, mais avec pour seul désir d’accomplir la volonté du Père.
Là, notre cœur se transforme, jour après jour, le grain meurt, pour porter du fruit en son temps, un temps qui nous échappe fort heureusement.
En ce temps d’Avent, veillons à mettre la Parole en pratique.
« Dieu a des chemins sans reproche,
La parole du Seigneur est sans alliage,
Il est un bouclier pour qui s’abrite en lui.
Qui est Dieu, hormis le Seigneur ? le Rocher, sinon notre Dieu ?
C’est le Dieu qui m’emplit de vaillance et m’indique un chemin sans reproche.
Il me donne l’agilité du chamois, il me tient debout sur les hauteurs,
Il exerce mes mains à combattre et mon bras, à tendre l’arc » (Psaume 17, 31-35)
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