Jésus nous adresse aujourd’hui une série de petites maximes de sagesse qui ne semblent pas avoir beaucoup de lien entre elles. Et pourtant, si on les fait résonner entre elles et avec l’ensemble de l’Evangile, nous y trouvons plus qu’une simple morale.
Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, ne jetez pas vos perles aux pourceaux. Tout au long de sa vie, Jésus n’a eu de cesse d’abolir la séparation entre le sacré et le profane. Pour lui, c’est tout homme et tout l’homme, toute vie qui est sacrée, habitée de la présence de Dieu !
Alors, qui Jésus peut-il bien traiter de chiens et de pourceaux ? Ce pourrait être tout ceux et tout ce qui ne respecte pas la perle qu’est chaque humain. Tout ce qui défigure et bafoue l’humanité, cette perle sacrée aux yeux de Dieu. Jésus nous lance un appel fort, et toujours trop actuel malheureusement, à ne pas donner notre semblable en pâture à la violence et à la haine !
Mais Jésus va encore plus loin ! En nous donnant la Règle d’Or à la forme positive, il nous sauve d’une simple justice sociale et comptable où notre liberté s’arrête là où commence celle d’autrui. L’Evangile de ce jour nous lance dans un dynamisme créateur infini où aimer sans condition devient notre seule tâche !
Alors, effectivement, elle est étroite la porte et il est resserré le chemin ! Mais si nous nous risquons à ôter les sandales de nos pieds et à nous prosterner devant le mystère de tout humain avec crainte et respect … Alors, il devient spacieux et éternel le champ de notre vie !
Sœur Catherine.
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