« Je te donne … »
« En effet, quiconque demande reçoit » (v.08).
« Lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? » (v.09)
« Votre Père qui est aux cieux donnera de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (v.11).
« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (v.12).
Aujourd’hui, nous méditons un extrait du long sermon sur la montagne (commencé par les Béatitudes deux chapitres plus haut), et dans lequel Jésus s’adresse aux foules,.
Sur le thème du don et de la demande, ce discours est construit comme une démonstration mathématique, et en est aussi efficace, par sa clarté et sa suite logique.
Jésus commence par une injonction, un impératif (v.07) ; puis par une constatation comme une une affirmation (v.08) ; ensuite, il puise dans l’expérience humaine et quotidienne une illustration sous forme d’interpellation (v.09) ; pour terminer par une vérité de foi et d’expérience spirituelle (v.11). Enfin, son « donc » nous convoque comme commandement (v.12) et nous retrouvons l’impératif de la Règle d’or du christianisme, en guise de conclusion.
Le retournement est adroit : de sa position de demandeur, l’interlocuteur de Jésus, — médiatisée par son expérience de paternité terrestre et par le modèle de la Paternité divine, — est invité à devenir lui-même le donateur.
Par ce glissement subtil, Jésus introduit l’homme en demande et en désir dans la relation à autrui et dans une dynamique de décentrement. En raccourci, cela donnerait le paradoxe suivant : si tu veux recevoir, donne !
Nous sommes passés du « Quiconque demande reçoit » (v.08) au « Quiconque donne reçoit ».
Il n’y a pas de miracle … le don, le contre-don et le pardon se donnent et se reçoivent sur terre, entre frères. C’est là et seulement là que Jésus est rendu présent.
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7,21).
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Quiconque sait ce que veut dire étouffer sous les décombres d’un séisme ou sur un lit d’hôpital bombardé, quiconque a tenu dans ses bras un petit qui ne peut plus vivre a une autre lecture de la supplication/exaucement : quelqu’un qui meurt en Croix n’est plus une cible à supplications; ce serait ne pas comprendre qu’il a tout donné. Il nous reste à demander à nous-mêmes d’être son coeur, ses mains, son Esprit, sa miséricorde, sans tricher sur nos limites. C’est sa façon d’être vivant, en nous appelant à nouveau, en nous re-suscitant. C’est nous qui devons exaucer Dieu. Il nous a confié la clef de cette estime et confiance inouïe. Père Leonardi, Diacre-généraliste OIK
DEMANDEZ, ON VOUS DONNERA ; CHERCHEZ, VOUS TROUVEREZ… TOUT CE QUE VOUS VOUDRIEZ QUE LES AUTRES FASSENT POUR VOUS, FAITES-LE POUR EUX, VOUS AUSSI (Mt 7, 7-12). L’amour se vit toujours dans le don, la réciprocité et l’accueil. Aimer c’est savoir s’ouvrir, se laisser emporter, mais aussi savoir offrir. C’est l’expérience d’une prière exaucée, d’un moment d’intimité passé avec DIEU et où nous ressortons avec le cœur apaisé, plus de sérénité, d’espérance et de confiance. Celui qui sait s’exprimer ne se perd pas, quiconque sait faire usage du langage ne meurt pas ignorant. Et pour trouver, il faut déjà avoir confiance en soi, en ses capacités, croire que nous sommes capables d’y arriver, avec la grâce de DIEU. Demander, chercher, c’est s’ouvrir aux autres, ne se pas se fermer sur sa suffisance, faire preuve d’humilité, vivre dans la confiance réciproque. Il vaut mieux essayer et ne pas obtenir, que de ne pas essayer et regretter plus tard. Et autant nous attendons des autres un geste de charité et de gratitude, autant nous devons aussi être capable de donner. Et c’est dans la prière que l’Homme apprend à s’ouvrir, dans la mesure où il peut expérimenter la gratitude de DIEU qui donne sans compter. Et la prière augmente en nous notre capacité d’aimer. Celui qui ne sait pas aimer et pardonner, qui passe plus de temps à critiquer et à juger, au lieu d’aider et de conseiller, n’a qu’à se remettre à l’écoule de la prière, c’est-à-dire rétablir un dialogue franc, intime et confiant avec DIEU. C’est dans cette école du cœur à cœur avec LUI, que l’Homme se décentre de soi, pour prêter une oreille plus attentive à DIEU et à son enseignement. Et lorsque nous sommes assez moulés à son école, nos prières trouvent plus de résonance favorable et notre quête de la vraie félicité n’est pas vaine. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
Je Frappe à la porte de mon cœur, fais qu’aujourd’hui encore la très sainte vierge Marie m’aide, afin que je puisse accueillir l’Esprit Saint et que je devienne enfant de Dieu.
Je Cherche ta face Seigneur, fais que la très saint Vierge Marie puisse me conduire vers ce que Tu es.
Le Chemin, la Vérité et la Vie.
Que ma prière de Demande ressemble à la règle d’or de Jésus.
» Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le donc pareillement pour eux «