Demander, chercher, frapper … recevoir, trouver, entrer … Ces trois petites phrases très simples nous font entrer dans le mouvement de la prière : du plus resserré au plus large, du plus fermé au plus ouvert, de la solitude à la rencontre : Demander ramène à soi, chercher commence à nous tourner vers de l’autre, et frapper nous fait rencontrer avec l’Autre.
Dans la prière, que recevons-nous, que trouvons-nous, qui nous ouvre ? En nous donnant comme il nous l’a donné, son Fils qui est son unique Parole – car il n’en a point d’autre – Dieu nous a dit et révélé toutes choses en une seule fois par cette Parole et il n’a plus à parler. Et Dieu pourrait nous dire : Si je t’ai tout dit en ma Parole qui est mon Fils, je n’en ai point d’autre que je te puisse maintenant répondre ou révéler qui soit davantage que cela ; regarde-le seulement parce que je t’ai tout dit et révélé en lui, et tu y trouveras encore plus que tu ne demandes et plus que tu ne saurais souhaiter. (Jean de la Croix II MC 22). Nous recevons donc son Fils comme Maître, Frère et Compagnon, nous trouvons le chemin de la Vie, et nous découvrons que c’est Dieu lui-même qui frappe à notre porte et nous précède en toutes nos demandes, nos recherches et nos quêtes.
Qu’elle est donc grande la puissance de la prière ! Dieu nous a donné pour point d’appui : LUI-MÊME et LUI-SEUL. Pour levier : l’oraison, qui embrase d’un feu d’amour, et c’est ainsi qu’on peut soulever le monde. (Thérèse de l’Enfant Jésus Man C 25r°.36v°).
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