« Comme des dieux qui connaissent le bien et le mal. » Gn 3,5 On peut en douter si l’on jette un coup d’œil sur les désastres qui, depuis ce désir insinué au cœur de l’homme, remplissent l’actualité. Chacun de nous peut dans une lucide relecture de sa propre vie, discerner qu’il est allé plus ou moins à l’encontre de ce qui est bien. Un poète nous le fait entrevoir : « Tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage. Tu dis que tu aimes les fleurs et tu les coupes. Tu dis que tu aimes les poissons et tu les manges. Quand tu me dis « Je t’aime », « j’ai peur. » (J Prévert)
« Ne vous posez pas en juges. » « Qui a connu la pensée du Seigneur ? » Rm 11,34 Nous serions si satisfaits de nous débarrasser à peu de frais ou à grand prix de ce qui pèse sur notre conscience. L’Esprit Saint qui entoure ses enfants « comme une mère amoureuse », nous apprend que Dieu n’attend pas des performances de perfection. C’est chacun de nous, tels que nous sommes, qu’il aime et qu’il attend. Il n’attend rien d’autre que notre amitié et il nous apprend à le désirer par-dessus tout. Du haut de la colline où il est élevé de terre, soulevant la poutre qui obstrue les yeux des aveugles de naissance, il attire tout à lui. « Afin qu’aucun de ces petits ne soit perdu. » Mt 18,14
Comme une lyre à dix cordes, il met en nos mains le merveilleux instrument du « Non-jugement » et nous pouvons en jouer à cœur perdu, pour nous-mêmes, pour tous les hommes sans exception, pour notre si proche voisin, du matin au soir, nuit et jour, sans limites.
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