« Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme »
CENTREMENT
Pourquoi dort-il ? Faudra t-il le réveiller ou le laisser dormir ?
Oui, en plein milieu de la tempête, au milieu de l’agitation panique de ses disciples qui se croient abandonnés, Jésus dort calmement. Quel contraste !
Cette scène, comme toutes nos situations humaines similaires, pose la question du centre de notre vie, du centrement sur soi-même et des problèmes, ou sur Dieu avec la foi et la confiance que celui-ci est présent et qu’il agit (même en dormant).
Le centrement sur soi nous fait poser la question de l’abandon : « pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnés ? » et nous plonge dans la peur. Le centrement sur les problèmes nous fait poser la question des épreuves insurmontables et la recherches de réponses humaines et si nous n’en trouvons pas, celle du désespoir.
Seul le centrement sur Dieu seul nous fait poser la bonne question qui a trait à Jésus. Faut-il le laisser dormir ou le réveiller en criant vers lui ?
Sainte Thérèse de Lisieux, par sa voie d’abandon et de confiance, le laisse dormir : « Puisque Jésus veut dormir pourquoi l’en empêcherais-je ? je suis trop heureuse qu’il ne se gêne pas avec moi, il me montre que je ne suis pas une étrangère en me traitant ainsi, car je vous assure qu’il ne fait pas de frais pour me tenir conversation !… » (LT 074)
Le Psalmiste, par la voie de l’humilité et de la détresse, le réveille pour sentir sa présence et que ses souffrances s’arrêtent : « Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ; ne reste pas sourd à mes pleurs. Je ne suis qu’un hôte chez toi, un passant, comme tous mes pères » (Ps 38, 13).
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