Jésus arrive en territoire miné : païens, mangeurs de porc, non croyants…et qui plus est avec des possédés lâchés en liberté et agressifs. Ce matin, Jésus vient nous réveiller avec ce scenario catastrophe digne d’un film d’horreur.
Le récit évoque l’autre rive. L’autre, c’est bien cet autre, si différent de nous-même, l’autre qu’on met à distance, l’autre dont on ne prononce même plus le nom, l’autre danger pour nous même. Jésus ose venir sur l’autre rive, dans un pays qui n’est pas le sien. Et sans même demander, s’exprimer, annoncer, le premier pied étant à peine posé, il est tout de suite, agressé, renvoyé ! Quelle violence que celle qui s’exprime dans le non-accueil, la non-hospitalité !
Auparavant, Jésus a délivré, rendu la vue, apaisé…. Mais ces agresseurs demandent la mort. Et Jésus les laisse advenir à cette demande: « allez ». Dans le Deutéronome, Dieu avait dit « Je te propose la vie ou la mort, choisis la vie » (Dt 30,19). Malheureusement, leur choix de peur est fait et de ce choix, rien ne peut naître. « Si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds ». Dira Jésus (Matthieu 10, 14). Repérons nos peurs : elles peuvent nous mener à la mort
Un commentaire