Un centurion, commandant de l’armée, vient vers Jésus, désarmé. Devant la paralysie et la souffrance, il se retrouve dans l’impuissance et la fragilité.
Lui qui commande par une parole, est dépouillé de son propre pouvoir. Le maître devient un serviteur devant le Grand-Maître. Son attitude ne nous rappelle pas celle du Fils qui est sorti du sein du Père, Lui qui est de condition divine, s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix ? (Ph 2, 8). Oui, il s’est fait petit, serviteur, un disciple du Christ.
Il demande une parole de Celui qui est la Parole par excellence !
Jésus n’a pas vu son enfant. Seule la Parole, même à distance, était capable de guérir, de transformer, conduite par une foi obscure qui apparemment n’a ni trace, ni visibilité. Le centurion est devenu un intercesseur, un médiateur. Sa foi a interpellé la Parole ; et la Parole s’est révélée puissance et espérance. Quel mystère ! À l’heure même, l’enfant s’est mis debout !
À nous, ce texte est adressé aujourd’hui. Que de souffrances nous entourent ! Où sommes-nous de l’homme, tout homme ? Sommes-nous conscients que notre foi, si elle est sincère et profonde, peut déplacer une montagne ?
Que le Seigneur nous donne de ne perdre jamais la foi en notre frère ; une foi qui dresse des ponts de charité et une espérance qui nous fait croire toujours qu’ensemble, nous pouvons nous relever.
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