Au centre du récit de ce jour ? Un « paralytique étendu sur un lit ». Immobilisme et silence se dégagent de ce malade qui n’a d’autre nom que sa maladie elle-même ! Le voilà vulnérable et dépendant de son entourage, pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur ? La foi en acte qui décide quelques hommes à amener le paralytique auprès de Jésus ! Belle médiation sans parole faisant écho à « Seigneur, celui que tu aimes est malade » (Jn 11, 3). Soupçonnons-nous la fécondité promise à une telle foi ? Et cette promesse trouve sa source dans le regard de Dieu-même : « Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie confiance… » (Mt 9, 2). Si la confiance prend le relais de la foi des « croyants » qui nous portent, un homme peut naître, et naître au salut : « … mon enfant, tes péchés sont remis » (v 2).
Mais le pire côtoie le meilleur quand le jugement s’installe « par devers nous »: « Celui-là blasphème » (v 3). Ce qui se donne à voir dans l’inattendu risque toujours d’être étouffé par nos certitudes aveuglantes : « Dieu seul remet les péchés ». Mais Jésus veille. Il trouve toujours le moyen d’ouvrir des brèches en se servant de nos propres logiques. Il déconstruit nos « facile à dire ». Car si le pardon des péchés ne peut être vérifié, le « relèvement » du paralytique sur la parole agissante de Jésus s’offre à la foi des scribes. Saisirons-ils cette seconde chance ? La foule en tous cas a vu, saisie de crainte et glorifiant Dieu d’avoir donné « aux hommes » un tel pouvoir. Qui sont ces hommes ? Qui a quel pouvoir ?
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