Jésus va et vient… Le voici de retour dans « sa » ville, Capharnaüm, ville cosmopolite, aux frontières de terres étrangères. Il est un peu chez lui ; la maison de Pierre semble le lieu où il a élu domicile. Il est aussi chez lui dans « notre » Capharnaüm de ce jour !
Matthieu rapporte avec beaucoup de concision l’épisode du paralytique qui est présenté à Jésus. Nulle question de toit qu’on ouvre, comme chez Marc ou Luc. Pas d’empêchement non plus pour venir à la rencontre de Jésus. L’évangéliste nous focalise sur ses paroles.
Ce n’est pas la guérison qui est offerte d’abord à cet homme porté par des personnes tout aussi discrètes que leur foi. Jésus montre son autorité en lançant cette invitation : « aies confiance», impératif qui ne peut être que lié à la foi. Qu’est-ce à dire ? « Confiance, j’irai ailleurs et au-delà de tes désirs ? Confiance, je peux quelque chose pour toi ? Confiance mon enfant, toi avec qui Dieu garde et rétablit un lien privilégié ? » L’attente est-elle seulement d’être physiquement relevé ?
Comme les témoins de la scène, nous pouvons être surpris par ce qui suit : « tes péchés sont pardonnés. » La voix de Jésus n’est pas d’abord celle d’un guérisseur. L’homme devant lui n’est pas d’abord un handicapé. Il existe comme un homme qui espère tant de la vie, tel l’enfant qui croit que tout est possible sous un regard d’amour. La parole de Jésus redonne d’abord d’exister pour un autre. Le pardon restaure toute la personne dans son intégrité d’enfant de Dieu.
Certains récriminent. Ajouterons-nous : comme d’habitude ? Eh oui, de mauvaises pensées intérieures se dressent souvent face au bien. Mais Jésus va aussi se mettre face à l’hypocrisie et la manifester. Grand bien pour nous tous.
Ici, et maintenant, nous pouvons entendre une parole qui nous sauve et nous guérit, une parole qui ouvre une ultime porte au fond de l’ultime impasse, et rendre grâce à Dieu qui donne un tel pouvoir… aux hommes ! A bon entendeur… SALUT.
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