Les disciples de Jésus se voient attaqués sur la question du jeûne. Ils ne jeûnaient pas, se distinguant de la piété pharisienne et de l’austérité des baptistes au point que certains affublèrent Jésus des surnoms de « mangeur de viande » et « buveur de vin » (Mt 11, 19).
L’accent dans ce texte porte sur le motif qu’avance Jésus pour souligner l’inconvenance du jeûne: Il est l’Epoux. Les disciples sont les invités de la noce.
Le temps des noces est arrivé: c’est l’heure d’accorder le cœur à la nouveauté introduite par la présence de l’Epoux au lieu de se crisper sur les pratiques pharisiennes et légalistes de jeûne.
Quel est-il donc ce jeûne qui rend l’Epoux toujours présent et transforme notre quotidien en temps de noces?
N’est-ce pas ceci: » défaire les chaînes injustes, délier les liens du joug; renvoyer libres les opprimés, et briser tous les jougs? N’est-ce pas partager le pain avec l’affamé, héberger chez soi les pauvres sans abri, si nous voyons un homme nu, le vêtir, ne pas nous dérober devant celui qui est notre propre chair? » (Is 58, 6-7).
C’est un jeûne de miséricorde que le Seigneur nous demande. C’est un appel à être des missionnaires de la miséricorde, signes de la présence de Dieu et de son pardon, signes que le Royaume de Dieu est là. C’est le temps de sortir de nos aliénations, de nos jugements, pour pénétrer le cœur de l’Évangile, pour être à l’écoute de Celui qui vient nous visiter au cœur de notre humanité, pour que notre vie soit ce pain partagé et donné pour que l’autre vive.
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