Aujourd’hui, nous sommes à nouveau invités à nous émerveiller de l’extraordinaire de la présence du Dieu-avec-nous, de ce Dieu qui a épousé en tout notre condition d’humain vulnérable et fragile, pour la conduire à son plein épanouissement dans l’amour. L’époux, celui que nos cœurs désirent et aiment se tient au milieu de nous ; il est là, tout proche. C’est de lui dont le baptiste a parlé : « Celui qui a l’épouse est l’époux » (Jean 3, 28). Jean avait annoncé la fin d’une attente et le commencement d’une Présence toute autre, et il en est le témoin. Tout est renouvelé. Tout commence, recommence. Quant à nous, il nous suffit d’accueillir la merveille qui est donnée et d’entrer avec simplicité de cœur dans la joie et la fête.
Alors, pourquoi l’Evangile parle-t-il d’un temps où celui qui nous est donné nous sera enlevé ? Mais, est-ce bien l’époux qui s’absentera ? Il se pourrait que l’absent ne soit pas celui auquel nous pensons immédiatement. N’est-ce pas moi, nous, qui ne serons pas toujours ou pas encore présents ? Tant de choses nous préoccupent et nous détournent de ce qui est essentiel et que nous avons pourtant choisi.Accueillir celui est venu et qui vient, c’est larguer des amarres et abandonner les sécurités de nos habitudes. Alors, pour être ajustés à ce que nous désirons au plus profond de nous-mêmes, il s’agit d’ouvrir grands les yeux et les oreilles pour changer nos orientations, nous convertir, pour quitter « nous basses eaux » et marcher en terre de vraie liberté.Fils et filles de la noce, nous ne jeûnerons plus pour attendre l’époux mais pour lui donner de plus en plus de place dans nos vies, pour l’écouter, lui parler, le contempler et lui ressembler. C’est ainsi qu’il accomplira pleinement sa venue chez les siens et trouvera sa joie parmi lesenfants des hommes.
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