Jésus est en route et sa marche est une ouverture, une brèche pour qui veut se glisser dans ses pas. N’étant pas installé, il peut être rejoint, interpellé, rencontré.
Deux aveugles qui s’entraident et se soutiennent dans leur nuit, l’ont bien compris : ils suivent Jésus et ensemble, ils trouvent la force de l’appeler à l’aide.
N’est-ce pas pour eux que Jésus est venu ? Pour que voient ceux qui ne voient pas (Jean 9, 39) ? Ils sont aveugles, mais ils sont de ceux qui voient assez clairement leur pauvreté pour accueillir avec les yeux de la foi la Lumière qui vient en ce monde.
Ils adoptent d’emblée l’attitude du disciple : ils suivent Jésus, deux par deux, ils affirment leur foi, et ils reconnaissent en lui le fils de David, celui qui ouvre les yeux des aveugles et fait lever une lumière sur ceux qui marchaient dans l’ombre des ténèbres (Isaïe 42, 7).
Leur foi, semble attirer irrésistiblement sur eux la compassion de Jésus.
Aurons-nous la foi grosse comme une graine de moutarde (Luc 17, 6) pour nous glisser nous aussi à la suite de Jésus, pour appeler sur nous la démesure de sa miséricorde et accueillir sa Lumière au cœur de nos ténèbres et de celles du monde ?
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