Mathieu signale le violent contexte des événements. Une foule sous l’emprise des démons, sans personne pour la conduire, se voit, délivrée, guérie, et s’émerveille : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »
Tandis que ceux qui avaient mission d’éclairer et de guider, en accusant le Sauveur, deviennent tristement victimes de celui que l’Apocalypse appelle très justement « L’Accusateur » : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. », disent-ils.
L’évangéliste ne s’y attarde pas. Il nous met devant un essentiel, Jésus ému aux entrailles devant des foules fatiguées, abattues comme des brebis sans berger. « J’ai vu la misère de mon peuple » Ex 3,7-8 L’urgence c’est de secourir, de « prier le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson »
Quelle actualité ! « UN TEMPS POUR CHANGER », nous dit le Pape François.
Avec une mise en garde :
Discerner « Ce qui est et ce qui n’est pas de Dieu » « « Qu’est-ce qui humanise, qu’est-ce qui déshumanise ? »°
« Un temps pour agir : L’Eglise doit toujours être connue pour sa proximité avec le peuple de Dieu… Dans chaque culture où elle est présente l’Eglise doit considérer les peines et les espoirs des personnes et en particulier ceux des plus pauvres comme les siens. L’Eglise marche avec le peuple dont elle fait partie intégrante, en le servant et non en essayant de l’organiser… parce qu’un peuple s’organise lui-même. Le service de l’Eglise est d’agir… avec le peuple. Te placer au-dessus du peuple de Dieu, c’est ignorer que Dieu s’est déjà approché de Son peuple, l’oignant, l’élevant ? »°°
° Un temps pour changer : page 92,93
°° idem page 158-159
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