Matthieu 9, 32-38

FORCES VIVES

Ce récit de guérison n’est pas très précis. « On présenta à Jésus un possédé » (v.32), qui est ce « on »? Des sympathisants, des détracteurs ? « Quand le démon eut été expulsé » (v.33), pourquoi Matthieu a-t-il employé la forme passive ? Qui a agit ? La foule s’extasie et reconnaît la merveille, mais les pharisiens refusent de reconnaître l’œuvre divine en accusant Jésus de pactiser avec le diable.
Et nous que choisissons-nous de regarder, et comment interprétons-nous ce qui arrive, ce qui nous arrive ? En ancrant les évènements dans notre histoire sainte : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » ou en doutant de Dieu à l’œuvre dans nos vies ?

Basilique de Lisieux au matin © CSJ

De la même manière, nous pouvons regarder la vie donnée des 120 saints martyrs célébrés aujourd’hui avec les lunettes de la gratitude pour la fécondité du don à tous nos frères et sœurs de Chine, ou bien avec celles de la désespérance d’un carnage destructeur et insensé.

Sans plus d’explication, Matthieu nous plonge dans la mission haletante de Jésus enseignant, proclamant et guérissant, pour signifier le Royaume en actes, présent ici et maintenant.
Ce texte nous convoque à entendre cet appel à continuer de faire œuvre commune, agir, aimer, créer, tout en priant le maître de la moisson, car cette mission n’est pas la nôtre, mais celle des apôtres de tous lieux et de tous temps.

Rien n’est impossible à Dieu.

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