« Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger » (v36)
En méditant ce passage de l’évangile, le monde m’est apparu comme un cri déchirant à travers cette parole de Jésus. Pas seulement le monde, mais l’église aussi.

En parcourant notre pauvre planète malade, je voyais les foules de tout horizon « fatiguées et abattues comme des brebis sans berger », des foules dont les responsables sont préoccupés par le pouvoir et l’argent. Oui, je voyais des personnes désespérées, accablées, torturées, affamées, refugiées … Nous ne pouvons pas ne pas voir ce qui nous entoure ! Que d’injustice ! Que de mensonge ! Que de violence ! Notre église aussi a besoin de vrais bergers ressuscités, debout au cœur de leur souffrance, qui la guident et lui redonnent foi et espérance ! Je crois que le Seigneur nous envoie aujourd’hui comme il a envoyé ses disciples pour la moisson. Il y a tant de chantiers, tant de terres à labourer … beaucoup d’attente, mais peu de réponse, faute d’écoute et de générosité … Noël arrive, cet événement porteur de joie et de lumière, comme notre monde a besoin de cette bonne Nouvelle qui traverse les souffrances et les ténèbres, pour faire goûter une joie perdue mais tant désirée …