« Entrant dans la maison, les deux aveugles vinrent auprès de Lui » (v. 28).
Ce passage de Mathieu nous fait penser aux deux disciples d’Emmaüs qui cheminaient sur la route, aveuglés par leur chagrin et les évènements. Ces deux disciples sont entrés dans une maison et leurs yeux se sont ouverts à la rencontre du Ressuscité. Auparavant, Jésus était venu auprès d’eux sur la route.
En Mathieu ce sont les deux aveugles qui viennent auprès de Jésus dans la maison.
Mais quelle est cette maison?
N’est-ce pas notre humanité, celle que le Christ a choisie pour y demeurer?
Quittant la demeure du Père, Il rejoint celle de l’homme faisant d’elle une « théophanie », une Révélation du Salut. En elle, les ténèbres ne sont plus ténèbres et la nuit comme le jour illumine puisque Celui qui est la LumièreVéritable l’habite à jamais.
En ce temps de l’Avent, ma prière s’élève auprès de Toi, Seigneur: Demeure en moi pour que je puisse demeurer en Toi; Illumine les yeux de mon cœur, purifie-les des ténèbres qui me cachent ton visage. Fais de moi ta création nouvelle, ta demeure éternelle pour que, une fois unie à Toi, j’accède avec Toi et par ton Esprità la demeure du Père.
« O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre Action créatrice ». (Elisabeth de la Trinité)
2 commentaires
SEIGNEUR. » ALORS… « QUE TOUT SE PASSE POUR VOUS SELON VOTRE FOI ! » (Mt 9, 27-31). Un bien à la mesure de la foi, tout comme un revenu à la mesure de l’engagement ; tout se paye et tout se mérite. DIEU n’est pas celui qui encourage la paresse. IL part toujours de ce que nous LUI offrons, de l’effort de nos forces, pour imprimer sa grâce et générer en nous résultats inattendus. La foi est la certitude que quelque chose est toujours possible, même quand tout semble s’arrêter. Et c’est cette espérance qui permet de ne pas abandonner, mais, d’aller toujours de l’avant. Le désir est important dans la vie, mais il faut savoir le canaliser, afin qu’il produise ce qui est bien. Nous ne pouvons attendre les fruits que là où nous nous sommes investis nous-mêmes ; et cette attente devient joyeuse. Quand la foi et le besoin rencontrent la volonté de DIEU, l’Homme en est éclairé et reçoit en abondance. IL ne peut donc plus cheminer de façon aveugle, désespérée et tiède. Chaque pas, chaque initiative, chaque activité est désormais motivée par une espérance vive. Or, il faut savoir où chercher, où investir, en qui croire, afin que cette espérance ne soit pas vaine. Les deux aveugles ont cru que JÉSUS était capable de faire cela pour eux, et tout s’est passé pour eux selon l’ampleur de leur foi. Très souvent, nos échecs ne sont pas liées à l’ardeur de nos efforts, mais à une mauvaise orientation de nos choix ou encore à notre obstination à faire ce qui ne convient pas. C’est pourquoi, l’un peut s’investir beaucoup et gagner peu, tandis qu’un autre discerne, médite, pose l’acte juste et reçoit en grand nombre. Savoir où, quoi, quand et comment demander, rend nos prières plus simples, vraies et porteuses de fruits. Que tout se passe désormais pour chacun de nous, selon notre foi. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé Achille Kandi, archidiocèse de Bertoua
Merci pour cette très belle méditation Josette. C’est très intéressant de faire la comparaison avec les deux disciples d’Emmaüs. Aussi l’introduction de la prière de sainte Elisabeth de la trinité devient compagne de la route tout au long du chemin de la vie .