ILS N’ÉCOUTENT PAS
Jésus semble désemparé devant l’attitude de ses contemporains, et il les interpelle sur leur non écoute.
Il parle d’eux comme des bandes de gamins non accordées qui s’accusent mutuellement de ne pas interagir, sinon à contre temps. La métaphore de la musique l’illustre bien : des airs de flûte joyeux qui ne font pas danser, des chants de tristesse qui ne font pas pleurer. Et c’est la bouderie générale. Ces gamins ne touchent pas les cœurs et ne se laissent pas non plus émouvoir. C’est le chacun pour soi, chacun dans sa bulle, sans empathie pour ce que vit l’autre. Leurs regards restent centrés sur eux-mêmes. Ni Jean-Baptiste, ni même Jésus ne trouveront grâce à leurs yeux… Ils ne seront jamais contents !
Au seuil de la fête de Noël, comment ne pas entendre, en contrepoint, une interpellation sur nos émerveillements possibles, sur nos regards positifs et bienveillants tournés vers le prochain, sur les moissons qui appellent l’action de grâce, sur les petites choses de la vie qui portent la signature de Dieu, de sa prodigalité, de sa miséricorde, de son espérance, de sa sagesse (v.19).
Seigneur, donne-nous une écoute profonde et un regard pur qui nous rendent accueillants et déchiffreurs des évènements, donne-nous de te reconnaître et de nous émerveiller de Toi, car « Dieu c’est quand on s’émerveille » (Maurice Zundel).
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