L’humain est insatiable de signes. Et cette avidité l’empêche de voir et d’entendre. Un signe ne se lit pas dans l’immédiatement. Il faut parfois le porter longtemps avant qu’il ne s’éclaire et prenne sens.
Depuis Babel, les humains sont tendus vers le ciel à la recherche de signes et de prodiges. Mais le signe se donne bien souvent à ras de terre. Une certaine humilité semble nécessaire pour voir et entendre le signe donné.
« Il y a ici plus que Jonas » (v 41) ; « Il y a ici plus que Salomon » (v 42) ; « Il y a ici plus que le temple » (Mt 12,6). Dans l’Ancien Testament, le prophète, le roi et le temple étaient les signes visibles de la présence de Dieu. Qui est pour moi, aujourd’hui, prophète ou roi ? Où est pour moi, aujourd’hui, le temple ? Il nous faut chercher, tendre l’oreille, discerner.
Jésus soupire : « Génération mauvaise et adultère » (v39), c’est-à-dire infidèle à l’Alliance ; infidèle car incapable, ou refusant ou renonçant à relier l’Ecriture à ce qu’ils ont sous les yeux et à en lire le signe.
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