« ON » vient demander à Jésus : pourquoi tes disciples ne font-ils pas comme tout le monde ? (v18). Poser cette question, n’est-ce pas être dans la comparaison ?
Jésus répond en substance : il y a un temps pour tout : un temps pour jeûner et un temps pour ne pas jeûner. Toute la question est de reconnaitre dans quel temps, je me trouve.
Le temps de l’Epoux semble être à la fois un temps de grande proximité et un temps où l’ordre établi est bousculé. Il mange avec les pécheurs (v15-17), il ne jeûne pas (gv18-22), il transgresse le sabbat (v 23 et suivants). C’est un temps de discernement, d’écoute de l’appel à la nouveauté qui se donne dans ce qui bouscule, dérange, pose question.
« Mais viendront des jours où l’Epoux leur sera enlevé et alors ils jeûneront en ce jour-là » (v20). En ces temps de pandémie, où pour la plupart (en tout cas en Belgique), nous sommes contraints au jeûne eucharistique, comment ne pas entendre la question qui nous est posée : comment j’habite ce temps de l’absence, du désir ? Est-ce que je laisse place pour que quelque chose de neuf survienne ? Ce temps, où mon ordre établi, est bousculé m’invite à discerner sur quoi repose ma relation à l’Epoux ?
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