“Oui, je suis venu séparer…”. Autrement dit : oui, je suis venu créer…
Et quelle création !
Au commencement de ce texte il y eut le lever de l’homme au jour et le déclin de son père la nuit. Il y eut le lever de la fille au jour et le déclin de sa mère la nuit. Il y eut le lever de la belle-fille le jour et le déclin de sa belle-mère la nuit. Tout cela est créé par le glaive de la Parole, car cette Parole était au commencement de tout créé. Elle était “Le Commencement”.
Qu’est-ce qui fait cette séparation ?
La haine, les querelles, la jalousie…
Non. Jésus est clair. Le texte grec parle de “l’affection, philone en grec”. Jésus ne touche pas à l’amour que nous avons pour nos parents, car il n’oublie jamais le commandement de la loi qui dit : “tu aimeras ton père et ta mère, tu aimeras Dieu et ton prochain comme toi-même”. Il nous appelle au détachement, un détachement de toute tendance, de toute habitude qui peut accabler le cœur de l’homme, et l’emprisonner. L’affection nous empêche d’aller au delà de nos sentiments, de nos fantasmes, de nos mirages pour nous créer un cœur libre. Elle arrête le cheminement vers le vrai “Amour, l’Agapé.” Après la résurrection du Christ, dans le fameux texte de Jean au chapitre 21, Jésus pose par 2 fois la question à Pierre s’il l’aime. Pierre après l’expérience de la croix pèse davantage ce mot, Il répond à un autre niveau, au niveau de l’affection qu’il a pour Lui. Chemin faisant avec lui dans la parole, Jésus le rejoint au niveau de l’affection et Pierre expérimente encore une fois qu’il n’est pas à la hauteur de ce que Jésus lui demande. Il expérimente que même l’affection qu’Il a pour Jésus a du prix, ce dernier s’appelle la croix.
Ces détachements peuvent être quotidiens, nous pouvons les entretenir tous les jours :
Jetons au grand feu de l’Amour nos brindilles du jour pour laisser ce feu allumé.
Un commentaire