Les quatre saisons du cœur

Vais-je accueillir ta Parole, Seigneur ?

D’un cœur distrait, oisif, dispersé,
Où, sitôt semée ta parole est jetée dans l’oubli,
laissée de côté, balayée par les vents,
… au bord du chemin ;

D’un cœur lourd, endurci comme la roche,
dévoré d’amertume, pesant de rancœur,
De découragement, incurvé sur soi,
… le terrain pierreux ;

D’un cœur encombré de soucis, distractions,
Saturé de richesse, exposé au trop plein,
Avoir, pouvoir, faire-valoir,
… les épines ;

D’un cœur attentif, patient, persévérant,
Qui reçoit la Parole, la garde, la médite
Et ainsi la semence croît et s’élève,
Porte du fruit,
Une terre bonne où tu aimes prendre tes délices !

« Béni es-tu pour la bonne terre, pour les mystérieux recoins de notre cœur,
Dont tu prends magnifiquement soin,
Au point où ils deviennent à nos yeux comme une terre sainte,
comme une partie de ton Royaume
où surabonde la grâce. » Philémon de Gaza moine Ve siècle (St Matthieu p. 155)