AUX AFFAIRES DE DIEU
Dans le livre de Frère Éloi Leclerc, Sagesse d’un pauvre, celui-ci fait dire à sainte Claire au sujet de l’incendie de son couvent : « Si une sœur venait à me dire qu’elle a mis le feu au monastère et que tout est brûlé ou presque, je crois qu’à ce moment-là je n’aurais rien à lui dire. Je me trouverais devant un évènement qui me dépasse. La destruction du monastère, c’est-là une trop grosse affaire pour que j’en sois troublée profondément. Ce que Dieu lui-même a bâti ne saurait tenir à la volonté ou au caprice d’une créature. C’est autrement solide. »
Dans le récit de l’évangile de ce jour, il est aussi question d’un feu purificateur, un feu qui nous dépasse largement et qui est l’affaire de Dieu et de lui seul.
Quand à nous, il nous est demandé d’être aux affaires de Dieu, soit. Mais pas au même niveau. Il n’est pas pour nous question d’allumer un feu sur la terre ou de le maîtriser, Jésus l’a déjà fait (cf. Lc 12,49). Nous avons « seulement » à devenir capacité de Dieu, pour le laisser faire son œuvre en nous ; nous laisser embraser de son feu d’amour. Alors, si nous croyons qu’il est venu sauver et non condamner le monde (cf. Jn 3,17), nous deviendrons – par lui, avec lui et en lui –, ces créatures ajustées à Dieu, temples de son Esprit Saint, ces « justes qui resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (v.43).
Entendons-nous cela ?
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