« Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il s’y trouve de l’ivraie ? » Il leur dit : « C’est un ennemi qui a fait cela. » Les serviteurs lui dirent : « Alors, veux-tu que nous allions le ramasser ? » « Non, dit-il, de peur qu’en ramassant l’ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. » Mt 13,27-30
La question du mal s’éclaire avec la parabole de l’ivraie. Dans le champ de la Création, le mal s’est ajouté – extérieur à Dieu – et n’entre pas dans le dessein divin. Surprise devant le surgissement du mal, là où Dieu « vit que cela était bon ». Le mal surprend et la question reste ouverte. Il va se déployer dans le monde et les nuits humaines en portent les traces…
Nous faut-il travailler à éradiquer le mal ? La parabole nous ouvre une voie, celle de la patience et passion de Dieu. « Laissez l’un et l’autre croître ensemble jusqu’à la moisson… » Mt 13,30 Peut être sommes-nous conviés d’abord à répandre le bien, même là où le mal semble l’emporter, à choisir le bien, la bonté à tout prix. Confiants dans le Seigneur nous redisons avec Joseph s’adressant à ses frères : « Ne craignez pas ! Vais-je me substituer à Dieu ? Le mal que vous aviez dessein de me faire, le dessein de Dieu l’a tourné en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : sauver la vie à un peuple nombreux. » Gn 50,20.
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