Jésus rencontre une opposition continuelle, opiniâtre, lancinante… Elle ne vient pas tant de l’extérieur que de personnes qui lui sont proches, avec qui il partage l’essentiel. La foi au Dieu unique, Source de toute vie, créateur du ciel et de la terre, qui envoie sans cesse à son peuple des prophètes pour lui rappeler l’Alliance établie avec Abraham le croyant. Jésus partage la foi des scribes et pharisiens et a mené une vie terrestre dans cette humanité. Or sa parole n’est pas reçue. « Il est venu dans son propre bien et les siens ne l’ont pas accueilli. » Jn 1,11. Cette parole s’adressait en premier à eux qui veillaient dans la prière et la justice.
Qu’en est-il de ces hommes empêchés à ce point d’être à l’écoute du Verbe de Dieu, Parole vivante du Père ?
Ils font passer la lettre avant l’esprit, s’attachent aux points de détail, à l’apparence d’une vertu déshumanisée car privée de toute miséricorde. Ils vivent dans une extériorité qui les projette hors du centre de leur humilité, hors de la vérité de leur être profond. Tentation qui nous guette chacun dès lors que nous nous attachons à une mise en pratique de la vertu, dévitalisée de sa sève : l’écoute de la parole de Dieu méditée jour et nuit qui nous ouvre à la visite de Dieu, à l’inouï de Dieu dans nos existences faillibles et sauvées : merveille de Dieu qui nous établit dans la joie du magnificat, avec Marie la croyante.
« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jn 6, 68
Un commentaire
Merci!