« Ton Père qui est là dans le secret »
Avec l’ Evangile de ce jour, entrons par la porte du Carême et ouvrons le Livre. Au cœur de ce passage, Jésus enseigne la prière de Fils bien-aimé du Père.
« Vous donc, priez ainsi : Notre Père » Mt 6,9. Père Créateur à l’origine du vivant et notre Père qui fait de nous des fils et filles bien-aimés en Jésus notre Frère.
Cette prière est au centre de l’agir du croyant, qui se déploie dans toutes les relations. Relations aux biens, à l’autre et l’Autre, à soi, toutes entières orientées vers Celui qui voit dans le secret, Celui qui sait ce dont nous avons besoin, Celui qui se tient là et pardonne. Les trois pratiques fondamentales aumône- prière – jeûn se retrouvent dans les trois monothéismes comme un agir accordé à la foi. Jésus nous invite à les vivre dans une foi dépouillée :
par le non-voir : « Gardez-vous de pratiquer votre religion devant les hommes pour attirer leurs regards. » « Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre la plus retirée. » ;
le non-savoir « que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite » pour habiter l’espérance.
« Ne rien voir, ne rien savoir, se taire et espérer. » Jean de la Croix –Dits de lumière et d’amour.
L’espérance nous fait entrer dans la joie du Père, en habit de fête, confiant en Celui qui se tient au secret de notre être dans la mesure où nous lui donnons Lieu – une façon de nommer Dieu dans le Talmud. N’est-ce pas le mouvement de toute existence vers Celui qui donne lieu à l’homme ?
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