Fille et femme, deux personnes mortes, l’une à l’instant, l’autre depuis douze années.
Toutes les deux se sont retirées dans leur propre mort laissant un père chef et une histoire marquée par la stérilité et l’impuissance.
Au milieu de leur nuit, s’avance Jésus : il se lève, répond à l’appel, se met en chemin, s’arrête, se retourne, regarde, voit, entre, prend la main et met debout. Il sauve !
Celui qui est la Vie se retire pour rejoindre leur mort. Une voix qui retentit : « où t’es-tu caché mon bien-aimé ? ». Il se cache comme elles pour qu’Il vienne avec elles à la lumière, à la liberté et à la délivrance.
L’abîme appelle l’abîme. La foi obscure appelle le salut lumineux.
Au milieu de la nuit que nous vivons, des épreuves que nous traversons, le Nom de Jésus (Dieu sauve) réveille cette fille et cette femme cachées en nous. Il appelle cette part obscure en nous et la tire vers la lumière ; il renforce et renouvelle notre Homme intérieur lors même que l’homme extérieur va à sa ruine.
Avec le psalmiste, nous prions :
« Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers. Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais. Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre !
Où donc aller, loin de ton souffle ? Où m’enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici.
Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers : même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi.
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière ! » (Ps 138).
Un commentaire