Matthieu nous raconte une » belle histoire « , mais quelle histoire !
Des mages qui deviendront trois au fil des siècles pour représenter le jaune, le noir, le blanc, qui seront appelés » rois » ce qui nous permet de tirer les rois autour d’une bonne galette. Ces mages, ces chercheurs de sens dans les étoiles, venus de loin, d’Orient ont les mains pleines. Vous imaginez leur venue dans une chambre de maternité pour offrir or, encens et myrrhe ?
De l’or pour un Dieu qui se fait tout petit dans une mangeoire et qui refusera toute sa vie d’être un roi, de l’encens pour celui qui chassera les vendeurs du Temple, de la myrrhe pour un bébé alors que ce parfum était utilisé pour les sépultures.
Ces mages ont de drôles de cadeaux, mais ce sont les leurs et ils ne leur sont pas refusés. Les mages, c’est vous, c’est moi dans nos prières.
Nous apportons à Dieu plus souvent nos soucis que nos joies, nos demandes que nos mercis, nous racontons nos vies en oubliant parfois de faire silence, de Lui demande simplement d’être là près de Lui qui est toujours présent.
Comme les cadeaux des mages, nos prières sont parfois, souvent, des cadeaux bizarres, mais ce sont les nôtres.
Alors, ne nous culpabilisons pas, ne nous mortifions pas.
Dieu nous désire vrais, parlons Lui comme nous sommes, au point où nous sommes arrivés.
A Bethléem un ange n’était pas là pour dire aux mages : » Jésus n’a besoin ni d’or, ni d’encens encore moins de myrrhe. »
Nos prières ne sont pas triées, sélectionnées par un jury de saints, d’anges pieux, elles sont reçues, acceptées.
L’émotion devant un Monet, la colère devant la mort d’un enfant, la lassitude devant les turpitudes cléricales…. le Seigneur nous aime assez pour nous demander seulement de » sonner juste » et le cadeau qu’Il préfère c’est nous mêmes.
Jacques Thierry
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