Thomas et…

Thomas et les baptisés de Pâques

L’évangile de Jean nous raconte l’histoire de Thomas, absent lorsque Jésus apparaît aux disciples, qui leur déclare :  » Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous… non, je ne croirai pas .  » ( Jean 20, 19-31 )

J’ai toujours pensé à la nécessité du doute, des interrogations en lisant ce texte. Je ne le dis pas par goût de la provocation, mais à cause de la prise ou non au sérieux de la foi chrétienne. Celui qui doute, qui s’interroge le fait parce que la foi est, pour lui, affaire sérieuse qui mérite la réflexion. S’il s’agit de faire semblant ou de poser des gestes par mimétisme social, pas de doute car ce n’est pas sérieux.
D’autre part, l’histoire de toutes les religions est émaillée de guerres faites par des fanatiques sûrs de leur cause au point de tuer les infidèles !

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Grâce à Thomas, l’évangéliste Jean nous dit que doute et foi ne sont pas antinomiques mais au contraire complémentaires, car nos doutes nous permettent de clarifier certaines obscurités et peuvent nous faire avancer dans la recherche amoureuse de Dieu.

Jean nous dit aussi autre chose qui ne m’était pas apparu alors qu’elle est si évidente, comme quoi il faut lire et relire les textes. Thomas ne veut pas croire au Ressuscité sur la parole de ses compagnons, il veut pouvoir dire librement :  » je crois ». C’est la démarche de tout chercheur de Dieu, en quoi l’évangile me touche, me parle, me fait avancer, me libère dans ma propre existence ? Celles et ceux qui viennent de recevoir le baptême à Pâques confient que des amis leur ont parlé de la foi, alors que leurs familles , leurs proches n’en parlaient pas par timidité, par indifférence. Ces amis ont été un déclencheur dans leur recherche, mais leur recherche baptismale s’est révélée lors d’une crise personnelle traversée une épreuve dans leur vie ou et dans une expérience spirituelle forte.

Comme Thomas, Dieu s’est inscrit au creux de leur vie, son empreinte, comme disait Irénée, les a marqués d’un sceau de lumière, d’espérance. Comme eux, comme Thomas, relisons nos vies pour contempler l’action de Dieu qui nous a séduite.

Jacques Thierry

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