Film de Ken Loach avec Kris Hitchen, Debbie Honeywood.
Plusieurs lectures ont été faites de ce film. Nous en retenons, comme ouvertures, et à titre d’exemples, deux :
http://www.marcrastoin.fr/sorry-we-missed-you/
et https://www.alternatives-economiques.fr/ken-loach-faut-sattaquer-aux-bases-memes-marche-libre/00090410
Nous nous permettons d’ajouter un commentaire assez bref pour ouvrir cette situation à un universel qui n’est pas uniquement social et économique mais qui touche tout chemin de désir.
Il nous semble que nous pouvons y montrer comme une parabole traçant la trajectoire d’une liberté qui se donne, jusqu’au bout, à ce qui ne peut en aucune façon l’aider à grandir et à se construire. Nous nous arrêtons uniquement au point de départ de cette trajectoire qui donne le « la » de tout ce qui suit : dès la première image, nous avons le contraste entre le corps de l’employeur et celui de l’employé, entre la voix de l’un et la voix de l’autre, entre le visage fragile, transparent, de l’un, et celui impassible de l’autre, entre le « dire vrai » de l’un et le mensonge de l’autre (faire miroiter à l’autre un semblant de liberté est le plus grand mensonge du manipulateur).
Si dans un lieu où un avenir se décide, lors d’un choix dans la vie, ces conditions occupent tout l’espace, aucune décision ne devrait être prise : ces conditions sont la matrice d’une mort qui ne tardera pas à pointer son nez. Elles ne permettent pas que le désir puisse être nommé ; elles enferment la parole dans un lieu qui n’est pas le sien, qui n’est pas celui libre et libérant ; elles érigent l’image que nous avons du bonheur en maître et empêchent de voir ce qui dans le présent est porteur réel d’un avenir… »
Communauté de Paris
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